Machin-pani
Sanctuaire des Annapurnas, Népal
Il y a un truc pas évident quand on est en vadrouille dans un pays étranger, c’est retenir le nom de tous les patelins qu’on traverse.
Ici vu qu’on longe des rivières tout le long du trek, les Népalais ont eu la manie de suffixer beaucoup de leur nom de ville avec -pani, qui signifie « eau ».
Pour vous donner une idée, nous avons rencontré Peter et Anne Marie à Dharapani. Ce matin nous sommes partis de Kalopani pour arriver à Tatopani en passant par Kopchepani. Demain nous montons jusqu’à Ghorepani, tandis qu’après-demain c’est à Tadapani que nous dormirons.
Pas évident hein ?
Quelques traductions glanées sur le chemin ou sur le web :
Dharo : flux, courant. Dharapani, car le village est situé au bord du torrent (comme beaucoup me direz-vous).
Kalo : noir. Kalopani car il y a un lac avec une eau très sombre dans les alentours.
Tato : chaud. Tatopani, car le village est réputé pour ses sources chaudes.
Kopche : ?. J’ai pas trouvé la signification, si quelqu’un l’a, je prends.
Ghoda : cheval. Ghorepani (ou Ghoda pani), car les caravanes de chevaux s’arrêtaient ici pour s’abreuver lorsqu’elles voyagaient entre Pokhara et le Mustang.
Tadha : loin. Tadapani, car il n’y a pas de cours d’eau à proximité du village.
Ce qui nous donne en langage imagé.
Nous avons rencontré nos amis de l’autre pays du fromage au bord du torrent. A l’aube, nous quittons les eaux sombres du lac pour atteindre les sources chaudes en passant par des endroits dont personne ne connaît la signification. Demain, nous suivrons le chemin ancestral des caravanes de chevaux afin de profiter de leur havre de paix, tandis que le jour suivant nous nous dormirons loin de cette eau du ruisseau.
Quels poètes ces népalais.