Comme un goût d’aventure…
Torres del Paine, Chili
Pour arriver au Parc National Torres del Paine, il nous faudra reprendre le bus (environ une heure et demie), puis sur place, changer de bus ou aller prendre le bateau, selon le sens dans lequel on souhaite faire le « W ».
C’est quoi le W ???
C’est simplement la forme du tracé qu’on va suivre, les trois crêtes de la lettre représentant les trois sommets à atteindre : le Glaciar Grey, le Glaciar Frances et les Torres del Paine. Je les ai volontairement nommés de gauche à droite (lorsqu’on regarde le plan du parc), pour respecter l’itinéraire que nous avons choisi.
Une fois les formalités administratives remplies au bureau des guardaparques (indications quant au parcours emprunté, nombre de jours à l’intérieur du parc et bien sûr, paiement des droits d’entrée, qui s’élèvent à 15 000 pesos chiliens), vamos pour la traversée du Lago Pehoe, qui nous permettra de rejoindre notre premier campement, qui se trouve sur la rive opposée. Le bleu de l’eau est incroyable et les contrastes sont vraiment impressionnants ; c’est un peu comme si je regardais une photo dont les couleurs seraient saturées…
A l’intérieur du bateau, le dépaysement est moins flagrant : un groupe de français bien bruyant s’apprête apparemment à faire la même chose que nous.
Matos de pointe, discours de pros. Je commence franchement à me demander ce que je fais là et surtout, si je vais y arriver. J’ai un bon mental et une condition physique correcte, mais c’est mon premier trek, et ça s’annonce hard !
A l’arrivée, pas le temps de chômer car c’est déjà la fin de l’après-midi et il faut encore aller faire la queue pour payer l’emplacement, monter la tente et se faire à manger.
Une fois notre « maison » installée, on a fait un petit tour du propriétaire, avant le coucher du soleil. On a hâte de commencer car les paysages ne ressemblent vraiment en rien à ce qu’on a pu voir avant.
La nuit tombée, il n’y a pas grand chose à faire, hein. On s’amuse donc comme on peut : direction la cuisine commune, en compagnie de notre réchaud à gaz et nos courses pour se préparer un petit dîner pseudo-gastronomique (soupe instantanée, pâtes avec sauce préparée, alfajoras pour le dessert).
Nous sommes bien loin de notre petit confort habituel et c’est bien cool.
Un petit tour aux commodités pour un bon brossage de dents et tout le reste et hop, direction la tente pour notre premier dodo.
Et là, c’est le drame.
A peine installés dans nos duvets, la tente se met à bouger dans tous les sens, le vent souffle et vu le bruit, c’est clair, il pleut à torrent.
La toile n’arrête pas de gifler Seb à cause des bourrasques.
Le temps passe et rien ne s’arrange ; j’ai envie d’aller aux toilettes, j’ai peur que tout s’arrache et que toutes nos affaires soient mouillées.
Bref, l’angoisse.
Si ça continue, je ne suis pas sûre qu’on tienne quatre jours…