Cap vert nous voilà (enfin presque)
Fogo, Cap-Vert
Comme beaucoup ont pu le voir avec nos statuts Facebook ou nos livetweets, le départ n’a pas été chose facile.
Un vol prévu à 11h40. Tout d’abord, un léger retard car le personnel de bord a dû décharger les valises de deux personnes bloquées par la Police.
Ensuite un débarquement, pour uen raison inconnue. Il s’avère qu’en fait, un des pneus du train d’atterrissage était mort.
Jusque là, on se dit que ce n’est pas trop grave. Puis les heures passent et ils t’annoncent qu’il n’y a pas de pneu de ce type disponible à CDG et qu’ils en font venir un expressément de Lisbonne. Sauf qu’avec ces conneries, nous avons fini par décoller à 00h15.
Après presque 6 heures de vol mouvementées car les Capverdiens sont des personnes qui s’expriment plutôt fort, on arrive enfin à Praia vers 3h heure locale.
Autant vous dire que la personne qui devait venir nous chercher et qui devait nous attendre avec le petit panneau indiquant le nom de notre pension, s’était fait la malle depuis longtemps.
Pas de panique, on choppe un taxi qui nous dépose devant le San Remo B&B. Et là, c’est le drame.
Après avoir sonné pas mal de fois, on a fini par se rendre à l’évidence : personne n’était là pour nous ouvrir.
On s’est donc posé sur le petit muret devant l’établissement comme deux clochards, en se demandant ce qu’on allait bien pouvoir faire jusqu’à 9h, heure à laquelle nous devions retourner à l’aéroport pour prendre l’avion direction Fogo.
Et là, un mec se pointe. Il sentait l’alcool et le reste ne sentait pas très bon non plus.
Impossible de capter ce qu’il nous raconte tellement il est défoncé, mais il n’avait pas l’air méchant.
On a finalement réussi par se comprendre ; il voulait une clope et je n’en avais plus. Ensuite, il nous demandé de l’argent.
Nous avons bien sûr répondu qu’on avait rien, même si cela est peut probable de croiser un touriste sans argent.
Je lui ai fait comprendre qu’en plus, on était pas super en forme et que la pension qui devait nous héberger était fermée.
Et là, il a fait le geste le plus improbable de la Terre : il a frappé à la porte.
Au bout de 10 secondes, un mec ensommeillé nous a ouvert. Il était désolé pour nous mais la sonnette ne fonctionnait pas en fait.
Pour remercier notre bienfaiteur, Seb lui a laissé son sweat capuche, sur lequel il avait flashé car il avait pas l’air décidé à le lâcher.
On a enfin pu se poser 3h dans un vrai lit, tester la douche à l’eau glacée, prendre un petit déj et repartir vers l’aéroport.