Allez viens, on va aux putes
Amsterdam, Pays-Bas
Ce post est le premier de notre week-end à Amsterdam et il annonce bien la couleur.
En effet, mes parents m’ont toujours appris qu’il faut appeler un chat, un chat.
J’appellerai donc une pute, une pute.
Ce mot, récurrent lorsqu’on traîne dans le Red Light District, ne trouve d’ailleurs aucun synonyme à sa hauteur (ou en tout cas, aucun ne me convient, car trop puritain et moins explicite…) ; c’est pourquoi il reviendra, quitte à bafouer une des règles rudimentaires de l’écriture, visant à éviter les répétitions.
Je foule pour la première fois le sol amstellodamois en ce vendredi 23 juillet. Il est 21h45. Pour l’instant, rien à signaler.
Direction, l’hôtel, qui est équidistant de la gare et du Centrum (il faut optimiser). Chambre design au sixième étage, avec vue sur les toits et pas de voisins. Jusque là, un sans faute.
Passons aux choses sérieuses : c’est l’heure de la reconnaissance du terrain (connaissance tout court pour moi car pour Seb, c’est la troisième fois).
Première rue que l’on emprunte, premières effluves de weed. Bars, coffee shops et sex shops se côtoient et se partagent l’affiche.
Alcool, drogue et luxure. C’est décidé, je veux déménager ! ;)
Seb connaît bien toutes ces ruelles et il me guide habilement vers les endroits intéressants.
On entre donc rapidement dans le vif du sujet en arrivant dans le Red Light.
Pour ceux qui n’auraient pas la télé, la radio, internet ou des potes qui y sont déjà allés, le quartier tient son nom des néons rouges éclairant les vitrines où se trouvent les putes (et de un), pour les rendre facilement repérables.
Avant, c’était pour que les marins les voient de loin (et oui, Amsterdam est un port aussi) et aujourd’hui, c’est pour le folklore.
Rien à voir avec ce qui se fait à Paris.
Ici, les travailleuses sont toutes mieux gaulées les unes que les autres et rivalisent d’originalité au niveau des tenues.
Pour un peu, nous aussi on voudrait être des putes (et de deux) !
Aujourd’hui je comprends mieux tous ces mecs qui lèchent les vitrines du spot, l’œil brillant.
Considérons plusieurs faits. Tout d’abord, une grande majorité d’entre eux a une copine plus moche et moins bien foutue qu’une pute (et de trois).
Ensuite, la pute (et de quatre), il paye pour la baiser, alors qu’il dépense de l’argent pour sa copine et ne la baise pas forcément.
Si je pesais le pour et contre et si bien sûr j’étais un mec, mes conclusions me conduiraient peut-être aux putes (et de cinq) moi aussi…
Parlons un peu environnement. L’intérieur des « présentoirs » est plutôt cosy. Petits fauteuils, dessus de lits aguicheurs… Tout est fait pour exciter le chaland.
Et en attendant le client, elles ne s’ennuient pas : elles papotent entre filles, téléphonent, fument une clope, se tripotent négligemment les nichons en jetant des regards pleins de promesses aux passants…
Quand Monsieur arrive enfin, il suffit de tirer le rideau et let’s go for a ride !
Voilà. Pour moi, le Red Light, c’est un peu notre Pigalle, l’hypocrisie en moins et surtout, les jolies filles en plus.
4 commentaires sur “Allez viens, on va aux putes”
La motivation des hommes qui vont aux putes est loin d'être parce qu'ils sont avec une copine/femme plus moche qu'une professionnelle.
C'est souvent le contraire (Tiger Woods, ça vous dit quelque chose?),
leurs femmes sont souvent belles, intelligentes, aimantes et appréciées par leur entourage.
Ces mecs là trouvent la jouissance dans le fait de mentir, d'avoir un secret, de croire qu'ils sont plus cool que tout alors qu'en réalité ce sont des pauvres nases, des lâches qui n'ont même pas le courage d'assumer leurs actes et d'avouer la vérité quand ils sont découverts.
Cacher à sa copine (avec qui on couche) qu'on est allé aux putes c'est un peu comme l'amener au cirque pour la mettre devant un lanceur de couteaux aux yeux bandés. Peut être qu'elle va s'en sortir saine et sauve, peut être pas....
Henri Marmet, t'as été aux putes et je te déteste.
PS : Henri, tu es vraiment un connard...