Chaîne alimentaire de la route viet
Hanoï, Vietnam
La circulation à Hanoi est incroyable.
Les rues sont continuellement saturées de minibus, voitures, taxis, motos, scooters, piétons… et le code de la route ne doit pas exister au Vietnam, ou alors juste pour caler une table.
Dans cette jungle urbaine, on peut dire que, paradoxalement, le piéton est au sommet de la chaîne alimentaire.
Prenez une rue 4 voies. Si vous faites votre Français et que vous attendez le moment propice, ou que, naïf, vous imaginez que le feu rouge va vous stopper la circulation, vous vous mettez le doigt dans l’oeil.
En tant que maillon supérieur, vous pouvez vous jeter dans le flux quand vous voulez. Avancez d’un pas lent mais décidé, et tous les véhicules vous éviteront comme par magie.
Ca fait peur au début, ensuite, on s’y fait assez vite, sous peine de rester bloqué plusieurs heures sur un trottoir.
Le reste de la chaîne est plutôt facile à appréhender : c’est celui qui a la plus grosse qui passe. Donc, les camions ont la priorité sur les minibus, qui ont la priorité sur les voitures, qui ont la priorité sur les scooters… Vous m’avez compris.
De même, chaque route comporte en fait, toujours une voie supplémentaire par rapport au marquage au sol. Car le Vietnamien n’est pas patient et dépasse systématiquement quand celui qui le précède n’avance pas assez vite à son goût. Contrôle dans le rétro facultatif.
Autre détail, les bandes d’arrêt d’urgence sont en réalité des voies de dépassement par la droite.
Si après tout ça, il vous prend quand même l’envie de louer en véhicule pour circuler autour d’Hanoi, abandonnez votre instinct de survie et croyez en votre bonne étoile.
Au final, au bout de 5 jours à sillonner les routes, nous n’avons vu aucun accident, et je pense que c’est ça, le plus surprenant dans l’histoire.