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Genocide’s Museum & Killing Fields > Phnom Penh, Cambodge | Seb & So
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Genocide’s Museum & Killing Fields

Phnom Penh, Cambodge

calendar vendredi 5 novembre 2010 clock 20:03

Toutes les personnes que nous avons eu l’occasion de croiser et qui ont visité Phnom Penh nous ont parlé du Musée du Génocide et des charniers.

Pour la petite histoire (je vais résumer mais il faut un minimum d’explications), une multitude de Cambodgiens, femmes et enfants compris, ont été sauvagement tués pendant le règne des Khmers Rouges.
Ces derniers voulaient rétablir les « vertus » du régime Khmer originel, en supprimant la propriété privée, les classes sociales et le reste et toutes les personnes qui avaient le malheur de ne pas approuver étaient considérées comme des opposants et étaient, par conséquent, voués à une mort violente.

Ils étaient emprisonnés et torturés – comme vous pouvez le voir au Musée du Génocide – puis déportés jusqu’aux killing fields, situés aux abords de Phnom Penh, pour y être exécutés.

La première étape est certainement de visiter le Musée, mais nous avons fait à l’envers. En tout cas, rien dans l’ordre choisi n’est venu altérer notre compréhension.

Le Musée se tient dans ce qui était au départ un lycée, puis un centre de détention pour ceux qui avaient été considérés comme traîtres.
Ils étaient enfermés dans quatre bâtiments, sur trois étages. Les ex hauts dignitaires d’Etat étaient détenus et enchainés à des sommiers dans de grandes cellules dans un bâtiment à part.
Pour les gens du peuple, les classes avaient été compratimentées en de minuscules cellules de 2 m².
Deux options aussi peu attirantes l’une que l’autre.
Soit ils succombaient aux tortures et mourraient sur place, soit ils étaient conduits jusqu’aux killing fields pour y être tués.

Des centaines de clichés immortalisent les visages des détenus, mais aussi, les horreurs subies.
Vous ferez le tour de dizaines de cellules, où il n’y a aujourd’hui plus rien, excepté une photo ou une pièce de mobilier d’antan.
Si vous y êtes attentifs, vous verrez aussi les vestiges de quelques traces de sang sur le carrelage, que le temps n’a pas été capable d’effacer.

Etape 2 : Les killing fields

Tout retour était impossible.

Les bourreaux, plutôt sadiques, frappaient les déportés jusqu’à ce qu’ils succombent avec des outils divers, considérant qu’il fallait économiser les munitions et certainement prolonger les souffrances.
La plupart n’étaient pas morts quand ils arrivaient dans la fosse.
Avant de recouvrir les cadavres, les soldats Khmers arrosaient les corps de produits chimiques, afin de terminer leur sale besogne.
Très honnêtement, je vous passe les détails les plus ignobles que nous avons eu l’occasion de découvrir lors de nos lectures sur place.

Une moitié seulement des fosses communes a été mise à jour et pourtant, c’est près de 9000 cadavres qui ont été recensés.

Un stupa (monument funèbre) a été érigé à la mémoire des victimes et aussi, pour que chaque Cambodgien se souvienne qu’il a des proches qui sont encore là-bas.
Le monument est plutôt glauque car il renferme des milliers de crânes sortis des charniers et également des morceaux de vêtements exhumés et ayant appartenu aux victimes.

Vous retracerez ensuite à pied le parcours effectué par les détenus avant l’exécution. Chaque endroit est minutieusement indiqué par un panneau explicatif.
La visite se termine par une marche dans les killing fields eux-mêmes, où vous verrez tout le terrain déjà fouillé.
Il peut être perturbant de s’y promener car il est évident que tous les ossements et les vêtements n’ont pas été déterrés, puisqu’ils sortent du sol à de nombreux endroits.

Ce sont donc deux sites à déconseiller aux âmes sensibles, qui risqueraient de s’y sentir mal, comme cela a pu être le cas pour certaines de nos connaissances.

En ce qui nous concerne, nous avons peut-être été trop prévenus, du coup, ça a certainement perdu de son ignominie ou nous avons trop relativisé…

Dans les deux cas, il faut prendre le temps de comprendre l’histoire du pays et surtout de la population, qui est encore marquée au fer rouge par cette période.
Si vous en avez l’occasion, demandez à un Cambodgien les dates du règne des Khmers Rouges ; il vous renseignera sans hésiter au jour près…