Arriba, arriba !
Madrid, Espagne
On est un peu excités car c’est la première fois que nous mettons les pieds à Madrid et notre première fois à deux en Espagne.
L’arrivée se fait tardivement et c’est dans une rue animée du centre que se trouve notre superbe hôtel. Et là, que dire à part que ça fait plaisir. Les rues sont bondées de monde, les restos, les bars à tapas et les bars à bières sont pleins à craquer. Ça parle fort, c’est jovial, ça fume dehors et dedans aussi (ah putain pas de Loi Evin !), le pied total.
Le plaisir de bouffer à pas d’heures et de se retrouver un peu comme chez soi au milieu de ce peuple au rythme de vie complètement décalé.
Madrid c’est aussi des petites ruelles qui cachent des magasins de créateurs improbables, des putes qui racolent devant les grandes enseignes en plein milieu de la journée, le musée du jambon, les churros, la plaza de toros, notre première corrida.
Expérience traumatisante partagée. On y va un peu comme si on allait à un concert, sauf que le chanteur est un torero et qu’il se fait attaquer par une bestiole de 500 kilos.
Le picador commence par le piquer, comme son nom l’indique, depuis le haut de son cheval. Ensuite, le banderillero lui plante des trucs dans le dos et enfin, le matador l’aveugle avec sa cape et finit par lui planter une épée entre les vertèbres. Sympa, n’est-ce pas ?
C’est marrant tant le matador lutte pour contenir la bête car il prend cher par moments. Ça le devient moins quand le taureau n’en peut plus et qu’on sent arriver la mise à mort.
Le taureau pisse le sang (on le voit gicler de son dos lorsqu’on est assez près, ce qui était notre cas) et c’est plutôt difficile à regarder. Ça le devient d’autant plus quand le matador rate sa cible à plusieurs reprises, tant et si bien qu’on termine le taureau à sa place, sous les huées du public mécontent. Déconseillé aux âmes sensibles.
Mais on retiendra surtout le soleil en octobre, la bonne bouffe et les fringues pas chères, la barque dans le parc du Retiro, le paseo del Prado, la station de la Atocha et ses restaurants gastronomiques, le marché aux puces du Rastro, le jardin botanique, le téléphérique.
Franchement si vous ne trouvez pas un truc qui vous plaît là dedans, vous êtes une cause perdue. Viva España !