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La guerre des gangs

São Vicente, Cap-Vert

calendar samedi 25 juin 2011 clock 17:25

À chaque fois que quelqu’un nous demande où nous allons ensuite et que nous répondons Mindelo sur São Vicente, ça se solde par une grimace.
Après, viennent les mots désagréables :

Ah mais il faut que vous fassiez très attention, c’est dangereux là-bas. Surtout ne prenez rien sur vous, mais méfiez vous aussi, les hôtels se font souvent attaquer.

Et là, tu flippes.

On te raconte que des gangs – dont les membres ont fui le Brésil – font la loi en ville et s’amusent à dépouiller les touristes et à casser les doigts des femmes par plaisir avant de leur voler leurs bagues.
On se dit qu’on a mal joué et qu’on va passer deux de nos derniers jours dans le Bronx.

Pas le choix.
En descendant du ferry, on décide d’aller à l’hôtel à pied avec nos gros sacs à dos. On avance, méfiants.
Des groupes d’hommes peuplent les trottoirs. Au début, les regards sont sauvages ; mais après un bom dia de rigueur, tout le monde se détend et les visages fermés deviennent souriants.
Bon, c’est parce qu’il fait jour ; les gangs attendent sûrement la nuit pour venir nous dépouiller.

A l’hôtel, on essaie de cacher nos papiers et l’argent dans la chambre, dans des endroits improbables mais sans grand succès.
Lorsque avons fait escale avant de rejoindre Santo Antão, l’employée de l’hôtel m’a gentiment conseillé de ne pas dormir la fenêtre ouverte.
Nous en avons donc déduit que les lieux n’étaient pas très sûrs, ce qui nous a été confirmé par la présence d’un vigile la nuit.
Après avoir mené l’enquête, on nous a raconté que des mecs étaient entrés par les fenêtres pour voler dans les chambres.
Le ghetto cette ville je vous dit.

Balade en ville : pas d’appareil photo, pochette coincée sous le bras, le stress quoi.

Il n’a fallu qu’une d’une demi-journée avant qu’on ne rencontre nos premiers gangs, à la tombée de la nuit, sur le port.
A droite, le Gang au parasol, qui compte une dizaine de personnes. Face à lui, le Gang des glacières, dont les membres sont tout aussi nombreux. La tension est palpable. Ils ne se parlent pas mais ils sont prêts à bondir à la moindre occasion…

Nous les laissons là avant de croiser, toujours sur la promenade, le Gang du mec tout seul. Sa force ? On le croit faible en nombre, mais en fait, il n’en est rien. Ses multiples personnalités font de lui un fou sanguinaire. On a eu du bol, il a dû nous trouver un air sympa, il ne nous a pas calculés.

On en a croisé des gangs de folie, je vous raconte même pas. Seul vestige de leur guerre effroyable : une tong abandonnée sur la jetée.
Tragique.

Si vous passez par Mindelo, méfiez-vous de tous les gens que vous croiserez.
Il est possible que le vieux assis juste là fasse partie du Gang de la maison de retraite. La femme enceinte qui fait la queue à l’épicerie appartient peut-être au Gang des pondeuses ?

Tout le monde est potentiellement dangereux, rappelez-vous en surtout, cela vous sauvera surement la vie…