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Thit chó > Hanoï, Vietnam | Seb & So
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Là où tu peux manger du chien

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Chaîne alimentaire de la route viet

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Thit chó

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Bodega Hostel Hanoi

133 Hangbong street
Hanoï
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Thit chó

Hanoï, Vietnam

calendar samedi 30 octobre 2010 clock 19:13

Aujourd’hui, c’est le grand jour : on va tester la viande de chien.
Enfin moi surtout.
Nos amis de la baie d’Along nous ont proposé de nous joindre à eux pour l’expérience vu que c’est le dernier jour à Hanoï pour tous.
Après une looooongue matinée, nous les rejoignons donc à leur hôtel.

Parenthèse culturelle.
Le chien (Thịt chó) est un plat de fête au Vietnam et est l’une des viandes les plus chères. Elle est consommée assez rarement, d’autant plus que selon leur superstition, en manger pendant les 15 premiers jours du mois lunaire porte malheur.

N’étant ni très calés en calendrier lunaire, ni vietnamiens, nous hélons un taxi.

Les restaurants de chien sont situés assez loin au nord de la ville (7 ou 8 km – env. 150 000 dongs). Nous n’avons pas le même nom de rue Martin et moi, mais elles semblent côte à côte.
Nous surveillons attentivement le chemin que prend le taxi pour vérifier qu’il ne prend pas de détours inutiles et filons vers notre destination.

Nous voyons notre permière pancarte Thịt chó et le taxi nous dépose. Cependant, nous ne voyons que deux restos mitoyens, alors que le Lonely Planet en évoque une soixantaine et que tout le monde s’attend à voir des carcasses de chiens crevés au bord de la route.
Nous nous disons que le taxi nous a amenés chez son cousin et qu’on est pas tout à fait où il faut.

Nous entamons alors une marche sans fin, dans l’espoir de dégôter ce fameux endroit.
Malheureusement, il semblerait que la plupart des restaurants aient fermé, et certaines personnes semblent même gênées quand nous leur parlons de viande de chien. Serait-ce tabou vis-à-vis des occidentaux ?

Bref, nous nous disons que finalement on devrait retourner au resto d’où on est partis. Re-taxi et cette fois, on entre.

Pas un touriste, et personne ne parle anglais. Un gosse nous amène douze plats indéfinissables sur la table sans nous demander notre avis et esquive toutes nos demandes sur les prix. On sent bien qu’on est de gros pigeons là.
Martin, avec son année de voyage et de marchandage derrière lui, prend les devants et arrive à avoir quelques infos.
Ce que nous avons devant les yeux, c’est bien du chien et le reste c’est de la déco. Le plat est à 50 000 dongs.

Je suis le seul téméraire à me lancer, car je suis semble-t-il le seul à ne pas faire de blocage psychologique sur le fait de manger le gentil puppy.
Je fais le tri dans les morceaux, pour virer les abats vraiment pas ragoutants et garder la viande qui ressemble à du boeuf, au moins visuellement.
Je m’arme de mes baguettes, trempe dans la sauce. Mes trois compagnons me scrutent attentivement, attendant que je franchisse le point de non-retour. J’approche le bout de viande de ma bouche.
Ca pue. Je mange…
Pas mauvais. Je trouve que ça ressemble un peu à du porc.
Chacun me regarde, partagé entre dégoût et respect.

Voilà c’est fait, j’ai mangé du chien.
Je continue donc mon assiette tranquillement en essayant d’engrainer les autres.
On se rend compte entre temps que le truc qui pue la mort, c’est la sauce, qu’on expatrie sur la table voisine.

Finalement, seul Martin va franchir le cap et goûter un mini bout.
A peu près le même avis que moi sur le goût, mais il s’arrêtera là.

L’assiette vide, nous réglons et retournons vers le centre d’Hanoï.
Quelles autres expériences culinaires ce voyage va-t-il nous réserver ?